En conclusion

Durant leur recherches et études, Laura, Laurine et Axelle firent de nombreuses découvertes.

Elles remarquèrent que les contes originaux se trouvaient être assez violents. Certaines scènes, d'une forte cruauté, étaient donc destinées à un public mature et averti. Avec les contes, les auteurs pouvaient délivrer une morale forte, souvent sous forme didactique (comme avec Pinocchio). L'intention "instructive" des auteurs pouvait alors expliquer la présence de scènes d'une brutalité inouïe (les deux belles sœurs de Cendrillon qui se coupent le talon et l'orteil pour rentrer dans la pantoufle de verre), qui marquent profondément le lecteur et ne le laissent pas indifférent.

Chaque conte dispensait donc une morale qui convenait au mœurs de l'époque. Laurine comprit que Collodi lançait un avertissement aux enfants qui étaient désagréable et odieux avec leurs parents, leur faisant imaginer un sort peu favorable (tortures physiques...). Laura discerna dans le conte de Charles Perrault une morale sur l'adolescence, longue période durant laquelle l'adolescent (ici, Aurore) s'enferme dans un monde léthargique inaccessible (les ronces et mauvaises herbes qui envahissent le château, empêchant quiconque de pénétrer). Quant à Axelle, elle comprit que les frères Grimm encourageait les qualités morales comme l’extrême bonté, la sagesse et la patience, aux dépends de la méchanceté, de la sournoiserie et de l’orgueil qui finissent perdant dans l'histoire (les sœurs et la marâtre se font crever les yeux).

Au XXe siècle, les studios considérèrent les contes comme un excellent moyen de mettre en scène des histoires populaires simple sous forme télévisuelle. Walt Disney fit alors avec ses assistants de nombreux choix pour faire correspondre ces contes aux attentes de la société actuelles.

Ainsi, nos trois élèves se rendirent compte que la violence était pratiquement exclue des adaptations, hormis lors des combats entre les princes et les méchants. Laura se rendit compte que Disney donnait une vision très manichéenne du monde, séparant le bien du mal, le bon du mauvais, le beau du laid et le clair du sombre catégoriquement. Elle décela sous cette vision tranchée des choses une connotation religieuse forte, qui correspondait à une époque extrêmement croyante et puriste.

Laurine découvrit que les studios simplifiaient les morales des contes et les détournaient totalement. Chez Disney, Pinocchio offre une morale fixée sur l'espoir : l'envie d'être un bon et vrai petit garçon pousse toujours Pinocchio à revenir dans le bon chemin, aidé d'une conscience éduquée qui met en valeur l'importance de l'école et des parents.

Axelle rehaussa le fait que la violence est bel et bien absente des dessins animé et que les studios transmettent grands nombres d'idées à travers des détails minuscules, qui restent ancrés dans les esprits des enfants et qui participent à cette vision catégorique du monde. Les personnages laids sont mauvais, ont des traits rêches, droits et coupants. Le sombre les détermine, le malheur et le désespoir leurs sont associés. En revanche, les bons sont rond, sympathique, beau... Ils portent des couleurs vives (bleu, rose, blanc...) et finissent toujours par vaincre.

Après avoir mis leur résultats en commun, elles comprirent toutes que les studios, pour réaliser les changements voulus, eurent l'idée d'accentuer l'importance de certains personnages, et même d'en créer. Ainsi, le prince, qui ne connaissait pas un succès mirobolant chez les auteurs de contes, se retrouva avec une importance indéniable dans les dessins animés Disney. C'est grâce à son courage et à sa force que les princesse sont libérées (la belle au bois dormant ne peut se réveiller sans un baiser du prince, et c'est lui seul qui vainc les forces du mal en tuant la sorcière). Laura expliqua aux autres que selon ses hypothèses, Disney avait probablement voulu permettre aux filles comme aux garçons de pouvoir s'identifier aux personnages. Les studios durent donc suivre les diktats d'une société inégalitaire sur le statut homme et femme. Laurine, qui avait travaillé sur Pinocchio, s'était aperçue que la conscience (le grillon qui accompagne toujours le pantin) était elle aussi plus travaillé et accentué par la compagnie Walt Disney. Elle en déduisit que Disney apportait une note éducatrice à ses productions, ajout qui séduirait également les parents. Axelle apporta l'idée que la création de personnages permettait à Disney d'apporter des élément plus vendeur. La bonne fée dans Cendrillon n'existait pas dans l’œuvre originale, et permettait à Disney d'apporter une notion de magie, de féerie et de surprise, notions qui avait grand succès chez les jeunes enfants de l'époque.

Pour conclure, toute trois se mirent d'accord sur le fait que Disney avait retravaillé les contes originaux pour pouvoir les proposer à un jeune public. Les productions devaient avoir un succès rentable, les studios ajoutèrent donc quelques éléments pour séduire parents et enfants. De plus, l'époque et la société qui permirent l’apparition et le succès des contes n'étaient pas les mêmes que l'époque et la société durant laquelle Disney proposa des dessins animés inspiré de contes. Les codes, attentes et diktats de la société n’étaient donc pas les mêmes, ce qui explique le changement et l'évolution de la représentation des contes. En plus de s'adresser à une autre époque, les studio Disney changèrent également de public. Ce qui était réservé aux adultes se destinait désormais aux enfants.

C'est ainsi que s'achève leur TPE. La problématique qui les avait guidés était résolue, et les trois élèves purent vivre heureuse pour toujours.

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